Séminaire le 11 janvier : Propriété intellectuelle et peuples autochtones
Gouverner le vivant
Savoirs, Cultures et Politiques de la Biodiversité
Séminaire de recherche proposé par
Sarah Benabou (Projet R2DS « Mesurer pour conserver », Centre A. Koyré), Valérie Boisvert (IRD, UMR GRED), Christophe Bonneuil (CNRS, Centre A. Koyré), Elise Demeulenaere (CNRS, Eco-anthropologie & Ethnobiologie), Jean Foyer (CNRS, ISCC) et Frédéric Thomas (IRD, PALOC)
Mercredi 11 janvier 2012 (17h-19h, Muséum national d’Histoire naturelle, Amphi de paléontologie)
Vingt ans après, que sont les droits (de propriété intellectuelle) des populations autochtones et locales devenus ?
Jean-Dominique Wahiche (MNHN, UMR Eco-anthropologie & Ethnobiologie)
Jean-Patrick Le Duc (MNHN, chargé des affaires internationales)
Discutant : Frédéric Thomas (IRD, UMR Paloc)
La séance rappellera brièvement l’histoire de l’étrange compromis postmoderne de Rio en 1992 qui a prétendu pouvoir poser sur une même table d’opération les puissants droits de propriété intellectuelles des industriels et les vagues droits communautaires de populations autochtones sur leurs savoirs traditionnels. Elle examinera, ensuite et principalement, les derniers avatars (protocole de Nagoya et sa mise en place dans les réglementations nationales, code éthique de respect du patrimoine culturel et intellectuel…). On s’interrogera enfin sur le devenir de la protection des savoirs traditionnels fondée sur l’outil APA (Accès et Partage des Avantages), alors que le protocole de Nagoya est une belle façon diplomatique de refermer la page des APA pour faire place à une gouvernance mondiale de la biodiversité par les paiements pour services écosystémiques (mécanismes REDD+ notamment). Comment les savoirs traditionnels et les droits des populations autochtones et locales vont-ils se recomposer dans ce nouveau régime ?
Ce séminaire est accueilli par le Muséum national d’Histoire naturelle.
Il est soutenu financièrement par l’UMR PALOC (IRD-MNHN), l’ISCC (Institution des Sciences de la Communication du CNRS) et la région Ile-de-France (projet Centre Koyré R2DS : « La mise en nombre dans la gouvernance globale de la biodiversité »)