GITPA : En Chine, l’exploitation minière à outrance réveille le sentiment national mongol
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En Chine, l’exploitation minière à outrance réveille
le sentiment national mongol
MONGOLIE INTÉRIEURE : « NOUS EXIGEONS FORTEMENT LE RETOUR DE NOTRE TERRE SACRÉE »
Des éleveurs de Mongolie intérieure, qui vivent des pâturages de leurs troupeaux, protestent contre « l’affermage illégal » de leur terre à de grandes compagnies par le gouvernement local.
Selon un rapport antérieur du Centre d’information sur les droits de l’homme en Mongolie du sud,
SMHRIC, le gouvernement chinois veut actuellement forcer trois groupes minoritaires à abandonner les derniers vestiges de leur nomadisme.
Des membres du peuple mongol affirment que des fonctionnaires chinois afferment illégalement leurs pâturages à des grandes compagnies.
Selon un groupe de défense des droits de l’homme, des éleveurs mongols, venus de Mongolie intérieure, ont manifesté, la semaine dernière, dans les rues de leur ville pour protester contre la perte de leurs pâturages au profit de compagnies chinoises.
Manifestation à Xilinhot (Mongolie intérieure), 23/05/2011 Reuter
L’information a été relayée par un courriel du SMHRIC disant que ces éleveurs « exigent le retour de leur terre sacrée ».
Les éleveurs des groupes Bagnaa, Gungaa et Bodolt ont pris la tête des douzaines de nomades mongols qui vivent des pâturages, dans une marche de protestation, en octobre dernier, en direction du gouvernement d’Ejinee Banner. « Quand les protestataires ont atteint un pont près de la capitale, une douzaine de représentants du gouvernement et de membres du personnel de sécurité ont stoppé leur marche et essayé d’arracher la bannière qu’ils tenaient. Plusieurs éleveurs furent frappés. »
Un rapport du SMHRIC fait savoir qu’actuellement, le gouvernement chinois veut forcer trois groupes appartenant à des peuples minoritaires à abandonner les derniers vestiges de leur vie nomade dans les trois prochaines années.
Le groupe a cité des déclarations récentes de ce gouvernement annonçant « l’étape finale de l’élimination des restes de populations nomades et l’éradication en Chine du mode de vie nomade, vieux de milliers d’années«
Le CSMHRIC fait campagne pour leur respect et déclare que les politiques de relocalisation des éleveurs nomades les affecteront dans les régions troublées du nord-ouest du Xinjiang, de la Mongolie intérieure et du Tibet.
Le plan du gouvernement chinois, étalé sur 12 ans, vise à la relocalisation des populations nomades restantes, d’ici à 2015, soit 1 157 000 personnes.
Cependant, selon la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, dont Pékin est signataire « les peuples autochtones ne peuvent pas être forcés à quitter leurs terres et territoires ».
Les experts disent que les liens culturels aux pâturages et au mode de vie nomade traditionnel sont profondément enracinés; les menacer a provoqué une vague de protestations à travers la Mongolie intérieure en mai 2011. Les autorités chinoises ont envoyé des forces de police et de sécurité armées en Mongolie intérieure pour réfréner les manifestations qui ont éclaté à la suite de la mort d’un éleveur de la région de Shiliin-Gol , écrasé durant des affrontements avec les camions d’une compagnie minière. Des milliers d’étudiants étaient enfermés dans les écoles, lycées et campus d’universités de la capitale régionale, Hohhot, à la suite des manifestations de centaines de membres de minorités ethniques mongoles. Les commentateurs mongols disent que ces manifestations reflètent la profonde colère répandue partout contre l’exploitation des pâturages, cœur de la culture mongole.
Les écologistes dénoncent la destruction de l’environnement, sur une grande échelle, en Mongolie intérieure là où se fait l’exploitation minière; ailleurs s’exercent également des pressions plus subtiles sur l’environnement.
Les mines à ciel ouvert sont une des formes le plus destructrice de l’environnement, s’attaquant à l’écosystème sur de larges surfaces et dégageant des polluants dans l’air.
Le peuple mongol, qui constitue presque 20% des 23 millions d’habitants de la Mongolie intérieure, se plaint de l’injustice et du résultat dévastateur des politiques de développement de la région qui est le plus gros producteur de charbon de Chine. L’écrasante majorité des résidents sont des Han Chinois.