Assassinat de Galeano, un responsable zapatiste et manifestation prévue ce dimanche 18 mai à Paris
La tension est vive au Chiapas après l’attaque violente contre l’un des centres régionaux de l’EZLN, dont le solde est une école détruite, une quinzaine de blessés et l’assassinat prémédité de Galeano, l’un des responsables régionaux de la « Petite école » zapatiste, dernière initiative importante des zapatistes. En raison de cette situation (détails donnés dans le texte joint), l’EZLN a annoncé la suspension de toutes ses activités publiques, notamment d’importantes réunions nationales et internationales qui devaient se tenir fin mai et début juin.
C’est une attaque particulièrement violente, qui vise le cœur de l’autonomie zapatiste et, notamment l’initiative qui avait pour but de la faire largement connaître. L’indignation est vive.
Si l’on considère que la construction de l’autonomie zapatiste est un exemple de construction d’une autre forme d’organisation politique et sociale, on ne peut rester indifférent à une telle attaque.
Communiqué EZLN 8 mai 2014_La douleur et la rage
Nous vous invitons à signer et à faire signer le texte de l’appel en manifestant votre accord et en indiquant votre nom à l’adresse suivante : chiapas@solidaires.org
Un rassemblement est prévu dimanche prochain, 18 mai, à Paris.
Appel au rassemblement dimanche 18 mai : tract manif 18 mai 14h Paris
Mexique : Manifestation
Justice pour Galeano !
Halte à la guerre contre les communautés
zapatistes !
Dimanche 18 mai 2014 – PARIS
14h00 – Place de l’Hôtel-de-Ville
Suivie d’un Rassemblement à 16h30 à La fontaine des Innocents
-Châtelet/Les Halles
Le 1er janvier 1994, date d’entrée en vigueur de l’Alena (Accord de libre-échange nord-américain), les sans-terre, les sans-voix, les « oublié-e-s de toujours » que sont les Indien-ne-s, occupent au cri de « ya basta ! » (ça suffit !) plusieurs villes du Chiapas, État riche en ressources, où la population est la plus pauvre du Mexique. L’Armée zapatiste de libération nationale (EZLN) apparaît publiquement pour la première fois et, avec elle, tou-te-s les Indien-ne-s en lutte déclarent la guerre pour la dignité, la justice et la démocratie, ainsi que la reconnaissance de leurs droits et de leur culture. Le feu et la parole qui ont surgi de la forêt Lacandone ont offert une alternative au capitalisme.
Tout au long de ces vingt années, des groupes, collectifs, organisations,nsyndicats et individus très divers ont accompagné et soutenu chacune et chacun à sa façon leur cheminement… tout au long de ces années nous ne les avons pas oublié-e-s !
Face aux zapatistes, le pouvoir, à tous les niveaux, a toujours répondu par la répression, la violence et les assassinats. Il se sert de ses militaires et paramilitaires pour mener cette guerre.
Mais les zapatistes restent fermes et continuent à construire leur autonomie pacifiquement, sans chercher à prendre le pouvoir, sur la base d’assemblées communautaires, s’organisant en communes autonomes. De nombreuses réalisations pour la mise en place d’une autonomie durable voient le jour – écoles, cliniques, coopératives, transports, agriculture, artisanat – dans une région où la plupart des paysan-ne-s sont privé-e-s des services de base.
Le 2 mai 2014, des groupes paramilitaires ont attaqué le caracol de La Realidad, siège du Conseil de bon gouvernement zapatiste de la région. Le bilan de cette attaque se solde par la destruction d’une clinique et d’une école autonome, par plusieurs blessés par balle dans une lâche embuscade et l’assassinat de Galeano. Il a été clairement ciblé pour son rôle dans
l’organisation de la Petite École (Escuelita) qui symbolise la nouvelle initiative zapatiste internationale et nationale. Cette attaque est d’une telle gravité que le Conseil de bon gouvernement, représentation civile des communautés zapatistes de la région, a fait appel à l’Armée zapatiste de libération nationale (EZLN). Le commandement de l’EZLN a répondu positivement à l’appel du Conseil et est chargé par celui-ci de faire face à la situation créée par cette attaque.
Un coup porté contre l’un-e d’entre nous est un coup porté contre tou-te-s !
Justice pour Galeano !
Halte à la guerre contre les communautés zapatistes !
Solidarité avec les zapatistes !
Nous lançons un appel aux associations, collectifs, individus, à signer et à faire signer cette lettre collective de solidarité.
Envoyez vos signatures à: chiapas@solidaires.org
Alternative Libertaire,
Collectif Grains de sable,
Comité de Solidarité avec les Peuples du Chiapas en Lutte (CSPCL),
Compagnie Tamerantong,
Espoir Chiapas,
Fédération anarchiste,
Fédération SUD éducation,
Les trois passants,
Secrétariat internationale de la CNT,
Union syndicale Solidaires.
A reblogué ceci sur Sogip.
Nous sommes toujours avec vous et lisons souvent les différentes publications mais lorsque nous sollicitons notre participation aux différents événements,vous nous rendez la procédure difficile à tel point que nous ne savons pas la philosophie utilisée sur terrain dans notre pays car les autochtones ne sont pas intégrés dans les structures locales ,provinciale et nationale alors qu’ils constituent une majorité dans d’autres coins du pays.