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Vient de paraître De las luchas indias al sueño americano. Experiencias migratorias de jovenes zapotecos y tojolabales en Estados Unidos, Alejandra Aquino Moreschi

by sur 22/04/2013

Sinopsis: A partir de una investigación multisituada con jóvenes zapotecos y tojolabales, se analiza el paso de la militancia en las luchas indias a la migración trasnacional y la experiencia de estos nuevos migrantes una vez establecidos en Estados Unidos. La migración de estos jóvenes se enfoca como un desplazamiento geográfico, político y subjetivo. Porque los jóvenes no sólo se trasladan miles de kilómetros desde sus pueblos para atravezar la frontera,también experimentan un cambio profundo de sus subjetividades personales y políticas con respecto a la generación anterior. Ellos, a diferencia de suspadres, piensan que la vía política, bajo todas sus expresiones, ha fracasado como alternativa para alcanzar una vida mejor; y en cambio, la migración les parece el único destino posible en un país con altos índices de desempleo y un campo debastado por tres décadas de políticas neoliberales.
El análisis del paso de la militancia a la migración trasnacional, permite hacer visible algunos de los grandes retos que enfrentan las comunidades ante la partida de sus jóvenes. Pero también, arroja luz sobre los desafios que los jóvenes migrantes tienen al incorporarse a circuitos globales de trabajo bajo un régimen capitalista de acumulación flexible en el que experimentarán nuevas formas de explotación, precariedad, estigmatización y racismo, pero también de resistencia y afirmación personal.
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Dans les années quatre-vingt-dix, la population indienne intègre massivement les flux migratoires entre le Mexique et les États-Unis. L’émigration vers le Nord devient pour des milliers de jeunes un projet à la fois économique et de vie, qui va produire de nouvelles subjectivités et perspectives d’avenir. Ces migrations constituent un défi pour les communautés indiennes, notamment celles qui ont pour projet collectif l’exercice de leur autonomie, principe basé sur la participation de tous les membres de la communauté et qui n’a de sens que dans la mesure où il y a des gens disposés à l’assumer et à la construire au quotidien. Le défi est tout aussi grand pour les jeunes migrants qui s’insèrent pour la première fois dans un marché du travail de type capitaliste, où ils doivent faire face à l’exploitation, à la précarité et au racisme.
Mon travail de recherche se situe à l’intersection de deux sujets d’investigation: les mouvements indiens qui ont surgi au Mexique dans les années 1980 et 1990 (zapatisme et communalisme oaxaquénien) et la migration aux États-Unis d’hommes et de femmes y ayant directement ou indirectement participé. Autrement dit, je m’interroge sur le passage du militantisme à la migration transnationale, et sur l’expérience de ces nouveaux migrants de l’autre côté de la frontière.
Je soutiens que le passage du militantisme à la migration transnationale représente un déplacement à la fois spatial, politique et subjectif. On passe ainsi d’un modèle dans lequel les luttes pour la reconnaissance de leurs identités représentaient, pour toute une génération d’acteurs indiens, une alternative politique mais aussi un projet de vie, à un modèle où ces luttes perdent leur centralité : c’est-à-dire qu’elles cessent de mobiliser et/ou de faire sens pour certains jeunes Indiens chez qui l’émigration transnationale s’impose alors comme l’unique horizon possible.
Ce travail nous permet d’explorer aussi, d’un point de vue ethnographique et sociologique, quelques questions d’ordre analytique et politique qui sont en jeu au moment de franchir la frontière entre le Mexique et les États-Unis. On peut entre autres remarquer : le contrôle de la mobilité des migrants sans papiers ; l’intégration de la main d’œuvre étrangère dans des marchés du travail globalisés et ethniquement segmentés, comme par exemple les services d’aide aux personnes, l’agriculture ou les services de nettoyage gérés par des entreprise de sous-traitance ; l’impact de la mondialisation sur les subjectivités produites ; la non-reconnaissance dans les sociétés d’origine ; et les nouvelles formes d’action collective qui voient le jour dans la migration et dans l’expérience de l’affirmation personnelle.
Pour finir, d’un point de vue méthodologique, cette recherche permet une approche nouvelle et utile pour enquêter dans le contexte de la mondialisation : l’ethnographie multi-située, dans laquelle il ne s’agit pas seulement d’effectuer un travail de terrain dans les lieux d’origine et de destination, mais aussi d’en suivre les acteurs dans leurs divers déplacements et passages de frontière. Cette approche s’avère particulièrement pertinente, surtout à un moment où beaucoup de migrants mexicains voient leur maintien sur le marché du travail étasunien dépendre de leur flexibilité à se déplacer d’un endroit à un autre, expérience que l’on ne peut comprendre que si l’on en suit les acteurs.

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